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Comment et quand avez-vous débuté votre fonction de référent mobilité dans votre établissement ?

 

 

J’ai rejoint le centre de formation en 2003 en tant que chargé du développement de l’apprentissage. Début 2021, ma direction m’a proposé de prendre en charge le rôle de référent mobilité, en complément de mes fonctions. Cette proposition est arrivée à un moment où je me questionnais sur mon parcours professionnel, et j’ai accepté sans hésiter, mais avec une condition : que ce « titre » débouche sur des actions concrètes. Le centre n’ayant pas d’expérience dans la mise en place de projet de mobilité, je voulais avoir des garanties sur notre capacité à dédier des moyens pour développer des projets de mobilité de manière durable. Je suis heureux que ma direction ait soutenu cette vision et la soutienne toujours aujourd’hui.

Quel chemin avez-vous parcouru depuis ?

 

 

Lorsque j’ai commencé cette mission, le domaine de la mobilité internationale m’était largement inconnu. Comme beaucoup, je connaissais le programme Erasmus, mais sans vraiment en saisir la complexité et le potentiel.

En 2023, ma direction a créé un poste dédié à l’ouverture internationale du centre et j’ai donc pu me consacrer à plein temps à la mobilité internationale et au développement de partenariats. Le chemin n’a pas été facile, surtout en partant de zéro, mais la fiérté est grande quand je vois ce que nous avons accompli dans un délai court. Voici les principales étapes qui ont structuré mon parcours :

  • Participation au dispositif de professionnalisation des référents mobilité (MOBLT);
  • Sensibilisation de la direction et des managers intermédiaires sur la mobilité  et sur le programme Erasmus;
  • Élaboration d’une stratégie d’internationalisation du centre;
  • Mobilisation progressive de l’équipe pédagogique;
  • Recherche de financements, en commençant par un appel à projets simplifié Erasmus et un appel à projets Région;
  • Mise en place d’un comité de pilotage (COPIL) Mobilité pour structurer et suivre les projets;
  • Rencontres régulières avec d’autres référents mobilités au sein du réseau UIMM pour des partages d’expériences et s’entraider;
  • Intégration de consortia Erasmus EFP.

Cette année, nous avons lancé quatre nouveaux projets et initié les démarches pour obtenir la charte ECHE, une reconnaissance clé pour pérenniser nos initiatives de mobilité et faire bouger nos approches pédagogiques.

Aujourd’hui, je suis fier du chemin parcouru. Depuis février 2022, notre centre a concrétisé plusieurs projets de mobilité et l’impact sur les bénéficiaires et l’équipe pédagogique est au-delà de mes espérances.

Voici quelques chiffres qui illustrent bien le chemin parcouru depuis 2022 :

5 projets de mobilité ont abouti, soit 40 apprentis qui ont pu partir dans quatre pays : la Finlande, l’Allemagne, l’Espagne et le Québec principalement pour des mobilités de stage.

 

13 mobilités de personnel, incluant du job shadowing en Suède et en Italie, ainsi que des formations pédagogiques et linguistiques en Irlande, aux Pays-Bas, en Italie, et en Croatie.

 

30 étudiants étrangers ont été accueillis pour des cours et des stages, venant d’Allemagne, de Suède et du Québec.

 

Enfin, nous avons établi six partenariats de mobilité avec des centres de formation en Europe et au Québec.

 

Pour l’année 2024/2025, 4 nouveaux projets sont lancés vers la Suède, l’Italie, le Québec et l’Allemagne. Six formateurs partiront également en mobilité de personnel d’ici la fin de l’année pour des formations pédagogiques portant sur l’intégration de l’Intelligence Artificielle dans les cours et la gestion de groupe d’apprenants.

 Que vous a apporté ce dispositif de professionnalisation MOBLT ?

 

 

Quand j’ai commencé à m’intéresser à la mobilité, j’ai eu l’impression d’une montagne à gravir. Les enjeux sont multiples : pédagogie, législation, gestion de projet, communication, gestion financière, recherche de partenaires… On se sent souvent seul face à tant de complexité et de sujet à explorer.

La formation MOBLT est arrivée au bon moment, et, grâce à un désistement, j’ai pu suivre les cinq modules la même année. Le programme est dense mais a été un véritable accélérateur pour moi. Il m’a permis de :

 

Démystifier des sujets complexes et en comprendre les bases,

 

Réaliser que le rôle de référent mobilité est de piloter un travail d’équipe, en transversalité. Seul, on ne peut pas y arriver durablement

 

Me construire un réseau de référents mobilité expérimentés avec qui échanger, partager et apprendre.

 

Structurer mes projets et impliquer les acteurs clés du CFA : direction, RH, pédagogie et financier.

 

Enfin, cette formation m’a donné la confiance nécessaire pour me lancer dans la rédaction de ma première demande Erasmus simplifiée (qui n’a de simplifiée que le nom…) en 2022, demande qui a été acceptée !

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui démarrent dans cette fonction ? 

 

 

Ne restez pas isolé face à ce défi ! La mobilité est un domaine passionnant, mais vaste, et travailler seul rend la tâche ardue. Je suis d’ailleurs à la disposition de toutes celles et ceux qui ont envie d’échanger sur le sujet. Voici selon mois les clés de la réussite :

 

Formez-vous dès que possible, en suivant notamment la formation MOBLT.

 

Entourez-vous de personnes clés dans votre centre (responsable pédagogique, financier…) pour créer un noyau de soutien autour de vos projets.

 

Créez un réseau de référents mobilité : discutez avec eux, posez des questions, inspirez-vous de leurs réussites comme de leurs erreurs.

 

Lancez-vous avec un premier projet : trouvez un ou deux formateurs motivés, montrez concrètement ce que la mobilité peut apporter et les réticences s’effaceront progressivement.