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1 – Appeler les employeurs à s’engager pour la circulation des talents et la création de partenariats européens facilitant le développement des compétences 

 

 

Rappelant l’objectif de son organisation de porter à 20% la part des apprentis ayant bénéficié d’une expérience de mobilité internationale d’ici 2035, le vice-président du Medef Fabrice Le Saché, a déclaré que « l’internationalisation des parcours d’apprentissage permet aux employeurs de prévenir les risques de pénurie de ressources humaines dans les prochaines années. Elle suscite l’intérêt des jeunes et accroît les opportunités des entreprises de construire des partenariats avec des acteurs européens ». M. Le Saché a en particulier invité les responsables des ressources humaines à créer des passerelles de compétences entre les pays. Il s’est réjoui qu’Euro App Mobility se mobilise pour structurer un réseau d’acteurs économiques convaincus de l’intérêt de la circulation des jeunes talents en Europe. A ses yeux la mobilité offre aux entreprises un vivier élargi de compétences résultant de la synergie entre les centres de formation et les entreprises, qu’elles soient françaises ou étrangères. 

2 – Mettre la mobilité au service de la compétitivité et de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) 

 

 

Enseignant-chercheur au Cnam, spécialiste des questions de management liées à l’apprentissage, Antoine Pennaforte, a quant à lui indiqué que face aux défis actuels de recrutement et de gestion des talents, la mobilité internationale des apprentis fait figure de levier stratégique. En l’actionnant, les entreprises innovent socialement et renforcent leur compétitivité tout en s’inscrivant dans une dynamique de responsabilité sociétale. Pour lui, soutenir des parcours de formation inclusifs permettant à des jeunes de divers horizons de développer des compétences interculturelles et professionnelles participe pleinement des objectifs de la RSE. 

3 – Créer un réseau pour partager les bonnes pratiques de mobilités sortantes et entrantes 

 

 

Le prérequis d’une mobilité réussie appelle une étroite convergence de vues entre l’employeur et le CFA, l’un et l’autre partageant la même conviction relative aux bienfaits de l’ouverture internationale. Dès lors, le contrat d’apprentissage doit en préciser les modalités. En tout état de cause, le développement de la mobilité implique la réciprocité. Au même titre que les CFA, les employeurs désireux d’encourager leurs apprentis à l’ouverture internationale doivent tout à la fois exercer un tutorat préparant les jeunes à accomplir leur mobilité dans les meilleures conditions possibles et de se préparer à accueillir des apprentis venant de l’étranger. Idéalement, un dispositif d’accueil doit faciliter l’intégration momentanée de jeunes européens en réciprocité d’échange. Dans les petites entreprises, l’absence de l’apprenti pendant plusieurs mois peut apparaître impossible dans la mesure où il participe aux actes de production. En revanche, si l’organisation du réseau lui permet de recevoir, pendant la même période, un apprenti étranger engagé dans la même filière professionnelle, le frein est levé. Ce réseau doit rapidement intégrer des acteurs, employeurs et opérateurs de formation, des différents pays de l’Union européenne.

4 – Créer des clubs d’employeurs au niveau des territoires régionaux 

 

 

La mobilisation des acteurs de la formation professionnelle prendra corps à l’échelon des territoires. Dans les prochains mois, les actions d’information, la diffusion des témoignages de jeunes et de leurs employeurs seront le reflet des initiatives conduites à l’échelon territorial. A l’exemple du partenariat présenté par M. Duc, lors de cette soirée de lancement, entre l’entreprise touristique Huttopia, et de la MFR de St Laurent de Chamousset (Rhône) qui permet aux jeunes apprenants de partir deux mois en Scandinavie et d’acquérir des compétences techniques et interculturelles aussi bénéfiques pour eux-mêmes que pour leur employeur. 

 

 

 

Pour Florence Poivey, co-présidente de la première soirée du Club, le succès de cette initiative suppose des modalités de fonctionnement souples, sectorisées et territorialisées. La présidente de WorldSkills France les engage à s’appuyer sur l’excellence des apprentis pour en faire un outil au service de leur propre stratégie de rayonnement international et européen. 

Présente à cette soirée, Carole Grandjean, ancienne ministre déléguée chargée de la formation professionnelle a pris la parole. Elle a cru devoir rappeler que le soutien des employeurs peut prendre la forme d’un versement à EAM au titre du solde la taxe d’apprentissage auquel l’association est éligible.

 

Coordinateur du Global Deal France, Jean-Christophe Sciberras a bien voulu accepter de piloter le Club des employeurs pour un Espace européen de l’apprentissage. Il estime que le Marché Unique et les enjeux de la compétition internationale, le tarissement prévisible des ressources humaines, font de la formation professionnelle un investissement d’avenir essentiel. Le couplage « apprentissage-mobilité internationale » place les jeunes sur le chemin de l’excellence et renforce la compétitivité des entreprises. Comme Jean Arthuis, il se réjouit de l’implication du MEDEF et de la CPME, ne doutant pas de l’engagement à venir de l’U2P, mais aussi des branches pour promouvoir ce club auquel s’associe l’ancienne ministre, Carole Grandjean, aujourd’hui DRH d’un grand groupe.