Pour Jean Arthuis « le principe de l’internationalisation de la formation professionnelle est aujourd’hui largement acceptée. Il vise à développer les compétences des jeunes et à améliorer leur employabilité par une mobilité de plusieurs mois hors du pays d’origine ». Soutenue par le programme Erasmus+, la mobilité est depuis 35 ans très largement pratiquée par les étudiants de l’enseignement supérieur, mais le président fondateur d’EAM déplore que « les apprentis et nombres d’élèves et étudiants de l’enseignement et de la formation professionnelle doivent se contenter de séjours de moins d’un mois alors que leur désir d’ouverture internationale est tout aussi fort ». Avec le commissaire Schmit et la ministre Grandjean, ayant tous deux pris la parole le 30 novembre pour soutenir l’initiative conjointe d’EAM et la VET Alliance, l’ancien ministre estime que « le temps est désormais venu de mettre fin à cette injustice par des actions concrètes visant à lever les obstacles ».
« Maintenant que les obstacles ont été identifiés et évalués, il est important de prendre des mesures ayant des effets tangibles pour les jeunes, leurs employeurs et les organismes de formation ». A cet égard, Jean Arthuis salue la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale par les députés Aurore Berger et Sylvain Maillard. Ce texte apporte une solution juridique pour permettre une mobilité longue sans suspendre le contrat de travail de l’apprenti. Souhaitant vivement son adoption, Jean Arthuis rappelle que cette initiative parlementaire s’inscrit dans la continuité des États généraux de la mobilité des apprentis de 2020 qui a notamment donné naissance en France au projet MONA (Mon apprentissage en Europe). Celui-ci vise à faire du référent mobilité, issu de la loi de 2018, le point de pivot de la mobilité longue au sein des centres de formation. « Essaimable à travers toutes l’Europe MONA porte les germes d’un espace européen de l’apprentissage que les 150 participants aux Rencontres européennes de la mobilité longue des apprentis ont unanimement appelé de leurs vœux. L’avènement de cet espace, soutenu par de nombreux pouvoirs publics, est entre les mains des acteurs. A quelques encablures de l’Année européenne des compétences cet engagement est essentiel pour enclencher un mouvement irréversible vers l’enrichissement des savoirs professionnelles et le déploiement des softskills en Europe », conclut l’ancien rapporteur du budget européen.