La loi du 5 septembre 2018 « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » prévoit, parmi les missions incombant aux CFA « d’encourager la mobilité nationale et internationale des apprentis en nommant un personnel dédié, qui peut comprendre un référent mobilité mobilisant, au niveau international les programmes de l’Union européenne ». Si le nombre de contrats d’apprentissage a plus que doublé depuis la promulgation de la loi, la mobilité européenne (type Erasmus+) pour les jeunes apprentis et alternants reste une exception dans leurs parcours.
Au terme de 35 années du programme Erasmus+, tous les avis convergent pour affirmer que la mobilité internationale de plusieurs mois, valorise le potentiel professionnel et l’employabilité, accélère la maturité et l’épanouissement des jeunes. Autant de facteurs d’inclusion sociale et d’élévation des ressources humaines propices à la compétitivité des entreprises et des économies nationales au sein de l’UE. Pour autant, les apprentis se heurtent à des freins académiques, juridiques et financiers qui les tiennent à l’écart des bienfaits de la mobilité européenne de plusieurs mois dont profitent les apprenants des universités et des grandes écoles. En 2021, les mobilités Erasmus+ de l’EFP ne représentent que 22% des demandes totales. La grande majorité émanent de l’enseignement supérieur.